- Rapidement :
- Une très bonne surprise lors de l’essai : outre le fait que je n’avais jamais joué sur une fretless, la profondeur du son et sa « puissance » m’ont marqué. Je parle de puissance, dans la mesure où il est difficile de trouver des basses accoustiques que l’on entend si on joue avec un ou deux guitaristes. Et c’est le cas de celle là.
- Takamine : lutherie asiatique, les qualités accoustiques de leurs instruments n’est plus à démontrer, ainsi que pour les pré-amplis de leurs électro-accoustiques. Avec une large gamme de guitares, et 5 modèles fantastisques de basses, dont les séries B et TB (non, je n’en ai pas, trop chères pour moi, mon fils), Takamine est aujourd’hui un grand dans les fabricants de guitares accoustiques.
- Ce que j’aime dans cette basse :
- Elle est fretless, ou plutôt, elle a été défrettée par mon magasin de guitares préféré, à Lyon. Certes, les cases restes marquées, car la touche n’a pas été complètement changée. Mais le son et le confort de jeu sont bien là. Je tiens à préciser que dans une pièce, je peux jouer avec deux guitares, un harmonica, et un chanteur, on m’entend. En extérieur, c’est moins évident. Mais c’est déjà une belle performance, compte tenu qu’elle est largement plus transportable qu’une contre-basse.
- Les bois sont plutôt classiques, la finition est soignée, plus d’ailleurs que sur ma Noguera. La caisse, dérivée de la série G des guitares Takamine, présente une belle et solide table d’harmonie. Il en résulte un instrument assez équilibré, relativement léger au regard de sa grande taille, mais comme je viens de le dire, elle est encombrante. La poser sur vos genoux vous permettra de vous en rendre compte rapidement. Le manche, quand à lui, est fin. On a presque la même jouabilité que sur une électrique, et c’est agréable. Mais ce n’est pas qu’un avantage : le fait qu’elle soit défrettée rend le manche un peu plus sensible à la traction des cordes, attention donc à ne pas monter n’importe quel jeux. Au delà d’un 50-105, le truss rod est inefficace.
- Elle est équipée d’un pré-ampli avec un équalizer basses / mediums / aigus, d’un « Bass Booster » et d’un « Bypass » pour aller directement à l’ampli sans pour autant avoir à enlever ses réglages favoris. Avec le « Bass Booster », vous décoiffez n’importe quel pré-amp d’ampli, à utiliser donc avec modération. Il vaut mieux utiliser le « Bass Boost » pour brancher directement la basse sur une console, le technicien son s’embêtera moins à sortir un vrai son de basse. Branchée sur un ampli pour accoustique, pas surprise, vous avez le son de la basse. Banchée sur un ampli pour électrique (attention au gain), vous avez ce qu’on appelle « un gros son » !!! Mais tout de même, je vous rappelle qu’il s’agit d’une accoustique, donc un son net qui s’arrête rapidement, contrairement à une basse « Solid Body ». On a plus un « Doumm » qu’un « Doouuuummmmmmmeeeeee », pour illustrer.
- Montée avec des cordes GHS « Tape Wound » 50-105, on a le même genre de son qu’une contre basse ou qu’un violoncelle. Jamais plus je ne mettrais des cordes en bronze sur une basse accoustique. Bref, outre le fait que ces cordes sont plutôt jolies et ont un touché particulier, puisqu’elles sont lisses (elles interpellent le néophite comme l’expérimenté), elles ont une profondeur dans les graves qui rend le son de la basse unique. A noter, comme je le signalais, je suis au taquet du tross rod, et c’est un peu juste en terme de réglage du manche, même s’il est droit. Dommage que ces cordes n’existent pas avec une tension moindre.
- Conclusion :
- Vous l’aurez compris, si j’ai cette basse, c’est pour jouer partout où et quand il n’est pas possible d’emmener du matos électrique. Chez les amis, parfois en plein air (elle a déjà jouer à Taizé, par exemple), ou quand j’ai la flemme de brancher du matos. Je l’utilise pour jouer tout style, bien qu’il faille adapater les lignes de basses dans certains cas. Le style dans lequel elle prend tout son sens, c’est bien entendu le jazz. Là, je vous laisse rêver du résultat.
- PS : bien sûr, un énorme merci à mon frangin de me l’avoir offerte en revenant d’un stage en Suisse où il a eu des indemnités de nabab, à la grande époque de mon groupe de rock, quand on jouait souvent ensembles.