En suivant l’actualité, vous aurez certainement lu ou vu que suite aux attentats de londre et à l’efficacité des caméras et autres logs des fai etopérateurs téléphones, les responsables de la sécurité des pays européens souhaitent porter la sauvegarde des enregistrements à 12 mois minimum.
Que de réactions du genre : « pas bien », ou « c’est contre nos libertés », et encore « et notre vie privée dans tout ça »… de gens qui je trouve n’ont pas vraiment réfléchi à la question plus que ça.
Je voudrais ici défendre un autre point de vue, car je suis pour. Et je vais essayer d’expliquer pourquoi.
1/ On peut bien garder des logs sur mes conversations, ma vie sur internet, et autres, je m’en fous, puisque personne ne s’en servira : comme vous et moi, je suis honnête, et je n’ai rien à me reprocher. Donc, pourquoi quelqu’un irait m’espionner.
2/ Ces logs, ils existent déjà. Allez visitez n’importe qu’elle page web, et demandez vous comment sont générées les statistiques du site en question. Il garde tout simplement votre adresse ip, l’heure, la date, et l’url des pages visitées. Et cela, depuis l’ouverture du site. Alors imaginez les logs de Google, Yahoo, Aol, de vos conversations Msn, et tout ça…
3/ Si ça permet d’éviter les drames du genre de ceux de Londre, ou Madrid, ou encore de mettre à bas un réseau de prostitution mafieux, je ne vois pas de raison de l’empêcher. J’ai trop de respect pour la liberté et la vie humaine, justement, pour empêcher tout moyen légal (j’insiste sur ce point) de mettre en prison ceux qui tuent ou exploitent.
4/ Les caméras dans les lieux publics… mon dieu, c’est vrai, nous sommes filmés… et regardez bien : c’est déjà le cas dans les gares, les magasins, certains quartiers de grandes ville comme Marseille ou Londre. Il suffit qu’on en parle pour les gens réagissent. Mais si c’est mis en place sans mot dire, avec un petit panneau (obligatoire, du reste) indiquant « Pour votre sécurité, vous êtes filmés », ça ne gène personne.
5/ Si mettre en place toutes ses choses permet de préserver ma liberté de circuler sans craindre pour ma vie et celle de mes proches, je crois que ça vaut le coup d’y réfléchir sérieusement.
Enfin, je rappelle que si être citoyen donne des droits (la liberté que nous chérissons, bien sûr, mais pas qu’elle), cela donne aussi des devoirs. On les oublie vite, à ce que je vois.
Alors plutôt que de crier au loup à propos de ces mesures de sécurité, je serais plutôt d’avis de ré-apprendre à jouer notre rôle de citoyens, et d’accompagner nos politiciens dans les choix sécuritaires plutôt que de dire systématiquement « non ». Ça évitera que 20% de la population ne vote pour l’extrême droite parce qu’une majorité a empêché la mise en place de ces moyens que l’on nous propose aujourd’hui, justement au nom de la liberté et de la sécurité.
Une dernier point pour ceux qui pensent du mal de M. Sarkozy… qui n’est pas plus que ça mon ami mais que je remercie juste pour cette chose : ma grand mère, qui habite depuis plus de 30 ans dans ce que l’on nomme aujourd’hui une « banlieue » (à savoir la Duchère à Lyon) peut enfin rentrer chez elle le soir sans être insultée ou agressée. Et ça, elle le doit à la politique d’un ministre de l’intérieur très critiqué qui a su mettre les moyens (la répression en a fait partie) pour faire avancer la notion de respect.
Alors bien sûr, j’attend déjà vos réactions me traitant de fachiste. A vos clavier, donc. Et j’espère ne pas être le seul à avoir cette façon de penser face à l’actualité.
Toine
Ouais, assez d’accord.
Je pense que le vrai problème n’est pas cette mise en place de moyens qui s’avèrent efficace quand on en a besoin.
Le souci, c’est l’utilisation potentiel qui peut être faite de toutes ces informations. Il faut donc bien s’assurer qu’elles restent strictement non-accessible à part aux autorités compétentes en cas d’enquêtes.
Je n’ai pas envie que mon futur employeur tente de connaitre mes habitudes de surf à la maison par exemple. Ou qu’on ne puisse plus faire un joli tag artistique dans la rue sans se faire poursuivre immédiatement.
Mais je continue à penser que ce n’est pas la solution. Police partout justice nulle part ai-je lu taggé sur un mur. Ca m’a fait sourir, mais d’un coté ce n’est pas si faut. Filmer partout et tout le temps n’est pas la solution à mon avis, il y a du travail à faire en amont.
Bonjour,
je n’ai rien à me reprocher et pourtant je suis plutôt contre l’instauration de mesures de suivi. En effet, il n’y a quasiment aucun organisme pour contrôler cela. Je ne veux même pas entendre parler de la CNIL qui n’a quasiment plus aucun pouvoir et est sans légitimité avec sa composition.
Alors qu’il y ait contrôle peut encore passer, mais le minimum est qu’il y ait un contrôle des données récoltées, de leurs utilisations et de leur diffusion. Je suis peut-être parano, comme tu le dit dans ton titre, mais je n’ai pas assez confiance en l’Homme pour lui donner carte blanche.
De plus, imagine un instant que les données soient gardées pendant plusieurs années, qu’un régime totalitaire (je pense ici aux extrêmes [droite et gauche]) arrive au pouvoir, je suis certain que ces données ne resteront pas inutilisées longtemps vis à vis des personnes combattant (légalement, bien entendu) ce régime si ces données ne sont pas sous l’autorité d’un organisme indépendant.
Pour l’instant, nous sommes dans un régime démocratique, mais qui sait ce qui peut se passer.