Takamine EG512C

corps tête

Rapidement :

Une très bonne surprise lors de l’essai : outre le fait que je n’avais jamais joué sur une fretless, la profondeur du son et sa « puissance » m’ont marqué. Je parle de puissance, dans la mesure où il est difficile de trouver des basses accoustiques que l’on entend si on joue avec un ou deux guitaristes. Et c’est le cas de celle là.

Takamine : lutherie asiatique, les qualités accoustiques de leurs instruments n’est plus à démontrer, ainsi que pour les pré-amplis de leurs électro-accoustiques. Avec une large gamme de guitares, et 5 modèles fantastisques de basses, dont les séries B et TB (non, je n’en ai pas, trop chères pour moi, mon fils), Takamine est aujourd’hui un grand dans les fabricants de guitares accoustiques.

Ce que j’aime dans cette basse :

Elle est fretless, ou plutôt, elle a été défrettée par mon magasin de guitares préféré, à Lyon. Certes, les cases restes marquées, car la touche n’a pas été complètement changée. Mais le son et le confort de jeu sont bien là. Je tiens à préciser que dans une pièce, je peux jouer avec deux guitares, un harmonica, et un chanteur, on m’entend. En extérieur, c’est moins évident. Mais c’est déjà une belle performance, compte tenu qu’elle est largement plus transportable qu’une contre-basse.

Les bois sont plutôt classiques, la finition est soignée, plus d’ailleurs que sur ma Noguera. La caisse, dérivée de la série G des guitares Takamine, présente une belle et solide table d’harmonie. Il en résulte un instrument assez équilibré, relativement léger au regard de sa grande taille, mais comme je viens de le dire, elle est encombrante. La poser sur vos genoux vous permettra de vous en rendre compte rapidement. Le manche, quand à lui, est fin. On a presque la même jouabilité que sur une électrique, et c’est agréable. Mais ce n’est pas qu’un avantage : le fait qu’elle soit défrettée rend le manche un peu plus sensible à la traction des cordes, attention donc à ne pas monter n’importe quel jeux. Au delà d’un 50-105, le truss rod est inefficace.

Elle est équipée d’un pré-ampli avec un équalizer basses / mediums / aigus, d’un « Bass Booster » et d’un « Bypass » pour aller directement à l’ampli sans pour autant avoir à enlever ses réglages favoris. Avec le « Bass Booster », vous décoiffez n’importe quel pré-amp d’ampli, à utiliser donc avec modération. Il vaut mieux utiliser le « Bass Boost » pour brancher directement la basse sur une console, le technicien son s’embêtera moins à sortir un vrai son de basse. Branchée sur un ampli pour accoustique, pas surprise, vous avez le son de la basse. Banchée sur un ampli pour électrique (attention au gain), vous avez ce qu’on appelle « un gros son » !!! Mais tout de même, je vous rappelle qu’il s’agit d’une accoustique, donc un son net qui s’arrête rapidement, contrairement à une basse « Solid Body ». On a plus un « Doumm » qu’un « Doouuuummmmmmmeeeeee », pour illustrer.

Montée avec des cordes GHS « Tape Wound » 50-105, on a le même genre de son qu’une contre basse ou qu’un violoncelle. Jamais plus je ne mettrais des cordes en bronze sur une basse accoustique. Bref, outre le fait que ces cordes sont plutôt jolies et ont un touché particulier, puisqu’elles sont lisses (elles interpellent le néophite comme l’expérimenté), elles ont une profondeur dans les graves qui rend le son de la basse unique. A noter, comme je le signalais, je suis au taquet du tross rod, et c’est un peu juste en terme de réglage du manche, même s’il est droit. Dommage que ces cordes n’existent pas avec une tension moindre.

Conclusion :

Vous l’aurez compris, si j’ai cette basse, c’est pour jouer partout où et quand il n’est pas possible d’emmener du matos électrique. Chez les amis, parfois en plein air (elle a déjà jouer à Taizé, par exemple), ou quand j’ai la flemme de brancher du matos. Je l’utilise pour jouer tout style, bien qu’il faille adapater les lignes de basses dans certains cas. Le style dans lequel elle prend tout son sens, c’est bien entendu le jazz. Là, je vous laisse rêver du résultat.
PS : bien sûr, un énorme merci à mon frangin de me l’avoir offerte en revenant d’un stage en Suisse où il a eu des indemnités de nabab, à la grande époque de mon groupe de rock, quand on jouait souvent ensembles.

Le site web des cordes de basse accoustique

GHS TapewoundEh oui, je fais partie des privilégiés qui ont une basse électro-accoustique fretless. Et pour obtenir le son qui tue, j’ai découvers il y a maintenant 2 ans les cordes GHS « Tapewound » 50-105. Je n’étais pas trop GHS au niveau des cordes pour basse, avant de tomber presque par hasard sur celles-ci, vraiment spécifiques. Faut-il rappeler que GHS est un grand fabriquant de cordes de guitare ?

Ce sont des cordes avec une âme métallique, enroulées dans une gaine en nylon noir, d’ou le nom « Tapewound ». Et l’extrémité des cordes est entouré d’un fil rouge vif. Outre leur « plastique » magnifique, vous me passerez l’expression, elles donnent un son superbe, net et profond dans les graves. Tout l’opposé des cordes en bronze montées en standard sur les accoustiques. Ideal, donc, pour se rapprocher du son d’une contrebasse, et donc d’un vrai son de basse.

Le site web : http://www.ghsstrings.com/

A noter : si vous aimez la guitare, le site web joue en fond des superbes musiques, allant du classique au blues.

Noguera Expression 4

corps tête

Rapidement :

Un vrai coup de foudre lors de l’essai. J’ai économisé un bon moment, et je l’ai acheté avec mes premiers salaires de jeune travailleur. C’est mon instrument préféré, dans ceux que j’ai…

Noguera : luthier français, il a travaillé entre autre pour Warwick et Ibanez (la série des basses Soundgear – regardez bien la tête, c’est la même mais à l’envers) puis comme indépendant pour faire des séries semi-industrielles, comme c’est le cas de cette Noguera Expression 4 cordes.

Ce que j’aime dans cette basse :

C’est d’abord sa jouabilité fantastique. Le manche est fin, le faible arrondi bien dessiné, l’accès aux 24 cases est aisé, même avec des petites mains (c’est mon cas). On peut régler les cordes très prêt de la touche pour un jeu rapide, sans pour autant que ça frise. Et jouer des heures sans se fatiguer est possible.

Les bois exotiques, bubengué, wengué, et le manche en érable font un corps magnifique, surtout fini sans verni, à l’huile de lin. Ces bois denses ammènent un sustain long, parfois d’ailleurs un peu trop long, demandant un peu d’efforts aux débutants. Pour quelqu’un sachant stopper ses cordes, c’est fantastique.

Elle est équipée de deux micros Bartolini et une électronique Noguera, active / passive ; on peut régler le niveau de sortie du pré-amp. La dynamique est percutante, deux notes de slap suffiront à vous convaincre. Le son parait plutôt medium aigu si on branche cette basse directement sur une console. Mais avec un ampli genre Trace Elliott ou Ampeg, ajoutez un brun de basse sur l’équalizer, et vous aurez une couleur et une présence digne des meilleures « Jazz Bass ».

Montée avec des cordes Ernie Ball Extra Slinky 40-95 (mes préférées), la polivalence est grande, entre le pré-amp et la jouabilité. Doigts, médiator, slap, tout passe, tout sort, et la qualité et la précision du son sont telles qu’avec une distorsion pour guitare, vous sortirez des harmoniques superbes.

Conclusion :

Vous l’aurez compris, j’en suis baba. Je l’utilise pour jouer du blues, du rock, du funk, un peu de punk (médiator, micro aigu, réglage en conséquence de l’ampli, et exit le « guitar hero »), et quand je n’ai pas ma basse Takamine fretless, je joue aussi un peu de jazz…