Première génération « en paix »

Je viens de finir de voir la série « Band of Brothers », qui m’a bien remuée, mine de rien. Et cela m’inspire une petite réflexion, en parallèle à l’actualité économique faiblarde.

J’ai 30 ans, et il parait que je fais partie de la première génération qui vit et/ou vivra moins  bien que ses parents.

D’un autre côté, je suis aussi de la première génération depuis des siècles qui n’a pas fait de service militaire, n’a pas eu à se battre contre un envahisseur, que l’on a pas envoyé occuper une territoire étranger. Je ne sais donc pas me servir d’une arme de guerre, et je n’ai jamais porté d’uniforme ; ceux de ma génération qui le font aujourd’hui le font essentiellement par choix.

Si vivre en paix – c’est à dire ne pas connaitre la vie difficile de mes grands-parents et arrières-grands-parents pendant la guerre, et ne pas risquer d’aller au combat – si vivre en paix, donc, signifie vivre moins bien que les générations qui ont précédé les guerres, et ne pas connaitre l’euphorie des après-guerres, alors, je suis d’accord.

Vivons moins bien, mais en paix.

PS : je tiens à préciser que j’admire ces hommes et femmes qui se sont battus et se batte pour la liberté, contraints ou volontaires. Par tradition, ma famille a souvent été vers les carrières militaires. Cependant, j’espère de tout mon coeur qu’un jour, plus aucun dirigeant n’enverra des soldats se faire tuer pour quelque raison que ce soit, et surtout, qu’aucun soldat n’obéira à l’ordre de tirer sur qui ou quoi que ce soit. J’ai de fait une petite pensée pour ces soldats allemands et français qui avaient sympathisés dans les tranchées un soir de Noel, et qui, obéissants aux ordres, se sont tirés dessus le lendemain…

Juger les apparences

Oscar Wilde disait:

Il n’y a que les esprits léger pour ne pas juger sur les apparences. Le vrai mystère du monde est le visible et non l’invisible.

Cette citation me touche particulièrement car on me reproche justement assez souvent de juger sur les apparences, à propos de gens que je ne connais pas ou peu, notamment (des passants, des amis d’amis à une soirée, etc…). Jusqu’à récemment, je répondais que je ne portait pas de jugement, mais que c’était juste ce qu’on appelle des « premières impressions ». Le style vestimentaire, l’attitude, le comportement, la façon de parler (type de vocabulaire, syntaxe, accent), les sujets de conversation, la manière de conduire une voiture, etc… sont autant d’indices visibles qui constitue donc l’apparence, au sens large. Et seuls ces indices permettent de se faire une idée sur une personne, car il n’est pas possible de lire dans ses pensées. En fonction de ce que l’on observe, voit, entend, etc… on peut donc se faire une première impression, que l’on peut aussi appeler porter un jugement.

Exemple volontairement extrémiste : on croise dans la rue une femme très/trop maquillée, 35/40 ans, habillée très moulant, odeur forte de parfum, soutien gorge panthère qui dépasse d’un grand décolleté, bas résille sur mini-jupe en vinyle, talons, mâchant du chewing-gum, parlant vulgairement d’une actualité prisée des paparazzis… Quelle impression cela donne-t-il ? Prostituée ? Déguisée ? Juste vulgaire ? les trois à la fois ? Afin d’en savoir plus et de vérifier, il faudra la croiser à nouveau dans d’autres circonstances, voire faire sa connaissance, et continuer d’observer. Mais en attendant d’en savoir plus, on gardera en mémoire, voire, on racontera peut-être à l’occasion : « l’autre jour, j’ai croisé une femme »…

Le concept est simple, du coup : l’habit ne fait pas le moine, mais pourquoi quelqu’un s’habille et se comporte comme un moine ? Soit il en est un, soit il n’en est pas un. Dans tous les cas, il y a un mystère à percer, ne serait-ce que le choix de porter une tenue aussi peu discrète.

Et le côté mystérieux des choses, c’est justement ce que j’aime essayer de cerner en observant…. les apparences, au sens large, puisque c’est tout ce qu’on a comme indices.

Oscar Wilde me rassure donc, je ne suis pas fou, j’avais donc bien raison de m’intéresser à l’apparence des gens, des choses, etc…

Le stylo et le briquet

Le stylo est au commercial ce que le briquet est au fumeur : ce n’est pas cher, mais on est toujours en train d’en chercher un qui fonctionne bien, on se le fait toujours piquer par la personne à qui on l’a prêté, et au finish, on est toujours en train d’en racheter un ou d’essayer de piquer celui qu’on nous a prêté 😉

Sur ces paroles hautement philosophiques… bonne après-midi à toutes et à tous.