A quoi va ressembler le système Google Chrome OS ?

On avait déjà vu un aperçu de Chrome OS il y a un an dans une galerie d’image puis en tentant une installation sur PC. Le système d’exploitation développé par Google a continué à évoluer et s’il semble connaitre quelques retards une présentation de Google nous a permis de récupérer quelques images.

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C’est une bonne question. Il semble en tout cas que ce soit un des avenirs de l’informatique. Il existait déjà le client lourd (Windows, Mac, etc…) et le client léger (Citrix, etc…). Il semble désormais que pour économiser encore de la bande passante, utiliser des terminaux toujours moins gourmands en ressources (puissance, mémoire, etc…) et se débarrasser une fois pour toute du concept d’architecture (comprendre, peut fonctionner sur n’importe quel ordinateur, tablette, etc… Intel ou pas), Google nous propose de carrément n’avoir sur sa machine qu’un navigateur.

C’est ambitieux, mais pas fou: il est déjà possible aujourd’hui de n’utiliser qu’un navigateur pour être productif. D’une part, en utilisant les Google Apps ou des alternatives du même genre pour la bureautique. D’autre part, nombre de solutions professionnelles leader sont accessibles en mode « SaaS » (Sales Force, par exemple). Enfin, les services utilisés par le grand public (discussion instantanées, webcam, retouche photo, etc…) sont toutes disponibles sur le web. Il est très possible que dans peu de temps, on puisse utiliser nativement des applications de 3D grâce à WebGL dans Chrome OS, pourquoi pas d’ailleurs Google Sketchup pour commencer ?

Une chose est sûre, l’arrivée de ce concept va plus loin encore que les technologies comme Citrix, VM Ware, TSE, etc… qui permettent d’accéder à un bureau à distance, virtualisé ou non. En n’envoyant que des données type web, contrairement à ces connections permanentes, on aura alors une utilisation à distance certes dépendante du réseau, mais au fur et à mesure du besoin. On peut alors tout à fait imaginer que la bande passante globale nécessaire puisse diminuer pour la même utilisation. Les serveurs, eux aussi, seront allégés: la même machine, transformée de « serveur applicatif + accès distant » en serveur web pour application type « Cloud » ou « SaaS » permettra de faire tourner beaucoup plus d’utilisateurs.

A mon sens, c’est une bonne nouvelle pour le monde en général: moins de besoin en puissance pour les terminaux, moins de bande passante, des serveurs plus faciles à configurer à la demande, c’est autant de matériaux et d’énergie économisés. Cela signifie aussi un accès plus facile à toutes ces applications dans les pays ou Internet n’est pas très développé ou essentiellement sans fil, et des machines (PC, terminaux, etc…) moins chères à l’achat. Par contre, cela pourrait signifier aussi un ralentissement des industries du matériel informatique: moins de serveurs, moins de remplacement de terminaux, moins de déploiement de réseaux.

Une point important: actuellement la qualité de réseau ne permet pas de se passer encore complètement de disque dur sur un terminal. Il servira pour le cache, histoire de pouvoir travailler hors connexion, et de stockage pour les trop gros fichiers, notamment le multimédia. Il est certain qu’avec le temps, la performance des réseaux rendra obsolète le besoin en disque dur sur les terminaux, c’est presque déjà le cas avec les smartphones; une bête ROM pour charger le système suffira. Le streaming sera alors la solution pour les gros fichiers multimédia, que nos données soient stockées sur un serveur privé (chez nous, dans un data center d’entreprise) ou sur le Cloud. Cela permettra d’accroître la sécurité, car un terminal volé ne contiendra aucune donnée, à la condition que les datacenters soient « bien gardés ». Google est déjà précurseur sur ce sujet en proposant un espace de stockage quasi illimité pour nos emails, photos, documents, depuis quelques années déjà. Ils sont aussi présent dans la vidéo et les livres, ils ne manque que la musique à leur arc.

Pour cela, ils ont créés un nouveau modèle économique: ce que d’autres ont financé historiquement par des licences ou des développements coûteux pour des clients professionnels, entre autres, pour le rendre plus ou moins accessible au grand public, Google a réussi à le financer d’abord pour le grand public grâce à la publicité… puis à le faire payer à ses utilisateurs professionnels. Un vrai tour de force, non ?

A suivre, mais je crois que si Microsoft était le nouveau IBM, Google est en passe de devenir le nouveau Microsoft. A quand Facebook OS ???

Toine

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